top of page

VICTOIRE DE TOLBIAC N° 4 - QU'EST-CE QUE L'HOMME ? P.C. AUBRIT St POL

Photo du rédacteur: Pierre AubritPierre Aubrit

Dernière mise à jour : 9 janv.




L'HOMME





Qui est l'homme ?

Les sociétés ont-elles encore les moyens de répondre à cette question ? faudrait-il qu'elles s'en inquiètent. Elles se sont laissées entraîner si profondément dans le relativisme et dans le rationalisme, qu'elles ne supportent plus un questionnement qui les confronterait à l'autorité de la vérité.


Les peuples sont confrontés aux conséquences objectives et subjectives de leur révolte contre Dieu, ce qui les entraîne à ne plus respecter la loi naturelle soit la loi morale. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de dire de cette crise qu'elle est une évolution au sens positif ou dans celui d'une fatalité, car il s'agit d'une involution ou régression structurelle, orchestrée par des pouvoirs donnés au mal. Certes, elle était contenue, comme possible, dans le péché originel, mais Jésus-Christ nous a donné les moyens et le chemin pour éviter le pire ; et nous voici à devoir rendre des comptes sur ce que nous avons fait des fruits de son sacrifice.


Leur demander qui est l'homme est perçue au comme incongruité ou comme une agression. Les sociétés ne sont plus capables de l'entendre. Le dernier sage, pour l'avoir posée et y avoir répondue, s'est vu pousser à renoncer au gouvernement humain de l'Église. Il appartient pourtant au fidèle de poursuivre la réponse ébauchée par le Pape Benoît XVI. L'Église n'a pas cessé de répondre à l'affirmation de Ponce Pilate présentant Jésus à la furie du peuple élu :

"Ecce homo ! Voici l'homme !"


Un cancer, tel est le mal qui nous domine, avec des métastases n'épargnant aucun peuple ni institutions y compris religieuses, ne nous étonnons pas que la hiérarchie de l'Église Catholique Romaine se laisse atteinte, gangrenant le Corps Mystique du Christ. Croit-elle en Dieu ? Elle est la cause principale du recul du bien., car en collaborant avec les princes de ce monde hostile à Dieu et au bien, et en altérant la force de la Révélation en abaissant l'autorité de la doctrine, elle ouvre aux anges-démons les portes qu'elle aurait dû tenir fermées.



++++++++


DIEU FAIT L'HOMME À SON IMAGE




" Il dit ensuite : Faisons un homme à notre image et à notre ressemblance. […] C'est à l'image de Dieu qu'Il le créa : Il les créa mâle et femelle." […] " Le Seigneur forma donc l'homme du limon de la Terre, et Il souffla sur son visage un souffle de vie, et l'homme fut fait âme vivante.[1]"


Pourquoi ne pas apporter de crédit au sens littéral de la Genèse comme le recommandait le Pape Pie XII ? Moïse aurait-il menti ? Dieu l'aurait-il trompé ?

Nous avons démontré que la création de la matière, du temps et de la Terre a une cause intelligente, une cause unique qui est Dieu. Pourquoi cette Cause Première n'aurait-elle pas pu faire l'homme, le façonner, à partir du limon ?

Les théories évolutionnistes sont plus séduisantes, rassurantes, mais elles n'ont jamais pu faire la preuve formelle du passage de l'animal à l'homme. Ces théoriciens ont un narratif très fluctuant, fondé sur des éléments non significatifs en eux-mêmes, mais interprétés en fonction de convictions personnelles des chercheurs : athéisme, foi mondaine, mais un refus du réel pour imposer leur despotisme de l'idée que l'on se fait de l'objet. Leurs narratifs s'adressent moins à la raison qu'à rassurer le bon ordre intellectuel garantissant la sieste des gens de bien, veillant à maintenir l'homme aussi loin possible de Dieu.

 

Il est entendu que l'objet ne transmet que ce qui est de sa nature. Comment un simple existant, n'ayant pas conscience de son existence, peut-il créer ou faire un objet de nature différente de la sienne ?

 

Les évolutionnistes présentent la proximité chromosomique entre l'homme et certains animaux comme la preuve fondant  leurs théories ; quoi d'étonnant à cela, puisque les animaux de la Terre ont été faits du limon, le même limon que pour le corps de l'homme. D'autre part, certains animaux et plantes sont utilisés dans des thérapies soignant l'homme, pourquoi s'étonner de cette proximité ?

 

"Tous les animaux de la Terre et tous les volatiles du ciel, ayant donc été formés de la terre (limon), le Seigneur Dieu les fit venir devant Adam[2]…"

À ce jour, il n'existe aucune preuve formelle démontrant, à partir de l'ADN animal, la transmission d'informations nécessaires conduisant à l'évolution à l'homme, pas plus qu'il n'existe chez l'homme de preuve mémorielle de ce passage évolutionniste. D'autre part, il est prouvé qu'une telle mutation ne peut se faire sans une intervention extérieure au sujet. Or, toutes les tentatives de chimère ou d'hybride démontrent que le sujet ne vit pas très longtemps et qu'il est stérile.

Dans la quête de la vérité, il est essentiel de reconnaître les limites infranchissables du connu possible et donc de l'autorité de la non-connaissance.

  

L'homme a été fait de la main de Dieu directement, il ne procède pas d'une évolution, toutefois il est en communion, en interdépendance avec l'ensemble de la création ; une communion blessée par la faute originelle, ce que confirme l'école de physique quantique de Copenhague qui aurait identifié un effondrement universel.

 

L'identité sociale de l'homme ou de la femme passe par son corps physique, ce qui le distingue des deux ordres du vivant. Il est un mammifère. Il possède les caractères définissant le genre humain : position verticale, mains adaptées au faire, cerveau le plus développé du vivant. Il est doué de la parole articulée, capable de choix, de discernement. Il conceptualise. Il est mâle ou femelle. Une identité qui ne peut être remise en question par aucun pouvoir. Quiconque transgresse cet interdit commet un aspect singulier du péché contre l'esprit. Il juge son Créateur dans son intention.


___________________________________________


[1] Gn. 2,26-27 ; 3,7-15


[2] Gn. 3,19



++++++++



EN QUOI L'HOMME, EST-IL UNE PERSONNE ?









Il existe trois racines étymologiques désignant le mot "homme" : l'indo-européenne (ghyom-) ;  la grecque (khtôn) ; la latine (humus) ; elles ont un sens identique : terre, limon. L'homme est un vivant dont le corps est fait du limon :

"Tu es poussière, tu retourneras à la poussière."

 

Le vocabulaire et la langue portent en eux une mémoire de la vérité et historique de l'intelligence de l'homme commune à tout le genre humain. Elle remonte à une vérité originelle, qui éclate de lumière dans la première Puissance déposée en Adam : la Memoria dei qui est le pivot de la résistance au mal en chaque individu, quelle que soit sa religion, sa culture. Aussi, lorsque l'âme se retrouve dans le dam soit l'enfer, c'est toujours la conséquence d'un choix ultime, choix qui engage irrémédiablement la liberté pour une non-liberté.

 

Ces trois racines témoignent, que Le mot homme signifie : le vivant qui vient de la terre, du limon. Ce sens universel, enfoui dans la mémoire ontologique, contredit les théories évolutionnistes. La race humaine ne provient pas de la cuisse d'une souris "qu'on attrape par la queue et que l'on montre à ces messieurs…".

 

Le mot "personne" vient de la racine étrusque "phersu" qui signifie "masque". Les Romains  utilisaient le mot "persona" pour désigner le "masque", plus tard, son sens désignera le rôle interprété par un acteur, le caractère de l'individu. La personne ne révèle pas tout de son être ni de sa nature profonde, elle peut le dissimuler. L'humain est le seul vivant à être une personne ; toutefois, avoir une personnalité est un qualificatif relatif, puisque tout individu humain en a une. Cependant, la perception de ce qualificatif varie selon les cultures, les religions ; les peuples, dont la culture s'est élevée sur les vertus, civilisation chrétienne, la compréhension de ce concept est très élevée. Les idéologies et certaines religions, ce concept est inexistant ou fortement oublié voire combattu :  le communiste, le nazisme, le bouddhisme et toute philosophie prônant la réincarnation, dans la religion et la culture musulmane il est totalement anéanti, puisqu'il n'y a pas de liberté de conscience, ce qui est vrai pour le communisme, et d'une certaine manière pour les loges maçonniques.

 

On achève bien les théories évolutionnistes[1] ! L'homme honnête a deux repaires pour se libérer de ces théories :

1-   Le langage

Comment expliquer le procédé par lequel le règne animal aurait transmis à l'homme la faculté du langage ? car nul n'ignore qu'un petit d'homme a besoin d'entendre parler pour activer cette fonction, c'est pourquoi un sourd de naissance est muet.

Quel animal aurait pu converser avec l'homme en langage articulé au sujet du vent ? la réponse est donnée dans le récit de la création :

" Tous les animaux de la terre et tous les volatiles du ciel, ayant donc été formés de la terre, le Seigneur Dieu les fit venir devant Adam, afin qu'il vît comment il les nommerait : or le nom qu'Adam donna à toute âme vivante, est son vrai nom. Ainsi Adam, appela par leur noms tous les animaux, tous les volatils du ciel, et toutes les bêtes de la terre : mais pour Adam, il ne se trouvait point d'aide semblable à lui.[2]" Ce récit est l'histoire du langage.

Dieu a assisté Adam dans la tâche consistant à imposer un nom sur chaque couple originel de chaque espèce ; c'est ainsi que Dieu aida Adam à mettre en mouvement sa faculté du langage articulé. Adam a de cette manière exprimé sa souveraineté sur la création et au nom de toute sa descendance.

 

2-   Valeur morale de l'acte

Quel animal a enseigné à l'homme les vertus morales de l'acte ?

Comment les nunuches féroces de la pensée infra-humaine expliquent-ils que seul l'homme possède la conscience de son existence et donc une conscience morale, et donc une faculté propre à la réflexion ?

Par quel processus l'homme possède-t-il la capacité de faire le bien et le mal, d'aimer et de haïr, de construire et de détruire, de défendre sa liberté et de nier celle de son prochain, de dire la vérité et de mentir ?

Qu'est-ce qui fait qu'un homme soit une personne, à quel moment le devient-il ?

Qu'est-ce qui le rend tout à la fois semblable à son prochain et si différent ?

 

 

 

TROIS ORDRES

 

La distinction des trois ordres :

1-  Le minéral n'a pas de forme ni d'âme. Il reçoit une mémoire-forme contenant les informations qui le soumettant aux lois mécaniques. Il constitue un ordre et non pas un règne.

 

2-  Le végétal appartient au vivant. Il a une âme végétative lui donnant sa forme et une mémoire biologique lui donnant le mouvement soit la croissance. Il constitue un ordre et non un règne.

 

3-  L'animal appartient au vivant. Il a une âme sensitive lui donnant la forme et une mémoire biologique lui donnant le mouvement. Il constitue un ordre et non un règne.

 

Quelle que soit la perspective adoptée pour examiner les théories de l'évolution, aucune ne résiste confrontées à l'autorité de la vérité du réel.

L'homme est fait : "Il dit faisons un homme à notre image et à notre ressemblance…" Il est une création : "Dieu créa l'homme à son image…". Ce passage précise et souligne le caractère surnaturel de cette image. L'homme n'est pas le résultat d'une évolution, qu'elle soit longue ou courte, car chaque chose et être ne donne que ce qui est propre à sa nature. 


______________________________

[1] Inspiré du titre du film de Sydney Pollack : On achève bien le chevaux


[2] Gn. 2, 19-20

Comments


bottom of page