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LES ENTRETIENS DE PERPIGNAN : LIBERTE - LIBRE-ARBITRE de #Pierre Charles #Aubrit Saint Pol

Dernière mise à jour : 6 août 2023



DE LA #LIBERTE – DU #LIBRE-ARBITRE



AUGUSTIN : - Je ne sais pas pour vous mais, j'ai très bien dormi. Albert et moi, nous vous avons préparé le petit-déjeuner.


Albert : Pour le repas de midi, nous vous cuisinerons un poulet à la broche avec une sauce poivrade et une fricassée de choux de Bruxelles aux lardons fumés et pommes dans la braise, le tout accompagné d'un Camarany rouge.


AUGUSTIN : - Hier soir, Thomas nous a laissés sur notre faim en posant la question de la liberté.

- Quelle est sa cause instrumentale ?

- Qu'est-ce que la liberté ?

- Que signifie-t-elle ?


THOMAS : - Augustin, il est impossible que tu sois resté sur ta faim avant d'aller te coucher. Et, avant que Jérôme ne tombe dans le pot de miel, il y a urgence à reprendre le débat. Ces croissants sont une tuerie.


JEROME : - Qui a la faculté de choisir ?

La réponse est évidente, l'humain ; ce possible secondaire exprime sa liberté.

- Est-ce qu'un prisonnier cesse d'être à la ressemblance de Dieu ?

Non. Mais, c'est ce que, dans l'antiquité, les vainqueurs pensaient ; ils détruisaient les dieux des vaincus, ce qui leur enlevait toute dignité et liberté aux prisonniers qui étaient alors réduits en esclavage. Les #Athéniens, jusqu'à #Solon, en donnaient un exemple sévère.


JOSEPH : - L'esclave conserve sa liberté de conscience qui n'est aliénable qu'avec son assentiment ; ce qui se constate sous des régimes comme le communisme, le #nazisme et autres religions ainsi que dans les sectes et les sociétés initiatiques. La conscience morale et la liberté de conscience, dans ces conditions, n'ont de légitimité que si elles servent leurs intérêts généraux et particuliers, à l'intérieur desquelles se déploie une structure pyramidale qui caractérise les courants mondialistes1. Le concept de la personne est nié.


ALBERT : - Quelle est la cause efficiente instrumentale de la liberté ?

- Peut-elle être une conquête ?

Si nous considérons la liberté, du seul point de vue de l'humanisme de la Renaissance et son déploiement jusqu'à nos jours, elle se comprend comme une conquête mais alors, quid de l'usage de la volonté ?

Considérant que le concept de conquête induit l'usage de la volonté qui ne peut se faire sans la liberté de conscience, il s'impose que, la liberté n'est pas une conquête mais, un possible à préserver, à défendre donc un inné. Le reconnaître et l'intégrer dans ce que je suis, implique que j'accueille en moi l'autorité de la vérité qui émane de la liberté elle-même : elle est un inné, elle n'est pas un acquis.

Quelle est donc la cause efficience instrumentale de la liberté2 ?


JEROME : - La question pointe vers les possibles contenus dans les Puissances.

- En quoi la liberté en dépendrait-elle ?


AUGUSTIN : - La liberté chez le petit-homme, dans un premier temps, ne dépend pas des possibles mais, de la Présence effective de Dieu le Père, présent dès la fusion des deux #ADN des parents et, nous savons, qu'à cet instant T., il crée l'âme. Il est présent avec sa #Mémoire, son Intelligence et son Amour dès le Premier Génome donc avec sa liberté.

Dans le temps unique où l'animation se produit, le sujet, qui est une personne à part entière, dès le Premier #Génome, baigne dans la Lumière de la Procession de la Paternité Incréée du Père éternel qu'il contemple sans la moindre obscurité.

Le petit-homme jouit alors d'une totale liberté qui est celle de Dieu, puisque, rien empêche la manifestation de la vérité dans un océan d'amour. Il fait l'expérience de la vision béatifique qui est celle de la liberté, imprégnant sa mémoire3. A cet instant, à la fine pointe de son âme, il acte les possibles par la #Memoria dei, première Puissance qui le transmet aux deux autres Puissances qui, alors se déploient et se détachent l'une de l'autre dans une parfaite communion. Les possibles deviennent actifs au fur et à mesure que les organes se mettent en place, que le corps se déploie, s'organise. Les Puissances ne sont actives que par les possibles qui eux-mêmes mettent en pratique ce que contiennent les Puissances en possibilités ; rappelons que sans l'âme et les Puissances le corps physique ne pourrait se former.

Dieu le Père, en se retirant du Premier Génome, ne reprend rien de ce qu'Il a donné de Lui-même, Il laisse donc en partage sa propre liberté qui devient un possible actif à l'achèvement de la formation du corps ; sachant que, dès la formation du cerveau, la volonté est efficiente, ce qu'il ne faut pas sous-estimer au prétexte de l'irresponsabilité morale et pénale chez un enfant de moins de sept ans à cause des défaillances dans son discernement, une telle disposition de bienveillance et de bon sens ne remet pas en cause l'usage de sa volonté4 ; un enfant de trois ans qui pose un acte franchissant l'interdit alors qu'il en a eu l'explication par ses parents, c'est très bien ce qu'il fait.


ALBERT : - Il s'établit une interdépendance entre les possibles et les organes du corps car, sans l'animation, le Premier Génome ne peut ni se former, ni survivre, ce qui prouve que la mise en acte des possibles par les Puissances conditionne la formation et l'organisation du corps. Le fait que le petit-homme, en voie d'accomplissement, puisse poser un acte de volonté et d'intelligence qui met en acte les possibles par les Puissances, sachant que l'intelligence ne dépendant pas du cerveau5, confirme l'interdépendance de l'âme avec le corps.

La bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, dans les Mystères de l'Ancienne Alliance, décrit le corps humain comme étant le résumé de toute la création, de tout le cosmos, ce que confirment les études à partir de l'astrologie médicale ainsi que sur les effets observés quant à l’absorption de certains remèdes avec le positionnement de la lune ou des heures du soleil, il s'ajoute les observations sur le comportent des individus voir des animaux selon la lune.


AUGUSTIN : - La Memoria dei contient la mémoire de l'Acte #Créateur de Dieu le Père qui pense sa Création pour l'homme en vue de l'Incarnation du Verbe. Nous l'avons démontré plus haut, la Pensée de Dieu le Père, une fois entrée dans notre espace-temps, devient Memoria dei, Mémoire de Dieu. Elle contient l'intention de Dieu du début jusqu'à l'accomplissement de toute la création, puisque, l'homme en est la Cause Finale Naturelle en vue de la Cause Finale Surnaturelle qui est le Fils de l'Homme, le Verbe incarné en la personne physique, historique de #Jésus le Nazaréen ; c'est pourquoi il y a interrelation de l'homme avec toute la création, en plus de la matière originelle à partir de laquelle le corps a été créé. Il se comprend alors que l'acte humain ait des effets sur l'ensemble du créé. D'où l'intuition dans l'antiquité de considérer deux concepts de justice : celle de la réparation entre les hommes et celle des dieux qui exigeaient des sentences à la hauteur de la faute commise envers eux6 ; ce concept d'une justice à deux niveaux se retrouve dans les récits mythologiques, dans lesquels se perdent les vestiges de la tradition adamique, le théâtre grec antique l'exprime plus clairement.

Ni les Dix Commandements, ni l'Incarnation du #Verbe en l'humanité de Jésus le Nazaréen ne séparent l'intention de l'acte envers le prochain d'envers Dieu : « Ce que tu fais à l'un de tes frères, c'est à Moi que tu le fais. »


THOMAS : - La convergence des possibles nous permet de pratiquer la liberté dans tous les domaines de l'acte humain. C'est au Premier Génome que tout se passe, à l'instant T. où il reçoit sa signification anthropologique. En effet, si nous suivons les enseignements des maîtres spirituels, nous pouvons remonter dans notre mémoire jusqu'à l'instant de la création de notre âme et nous souvenir de la Procession de Lumière du Père éternel7.


JOSEPH : - Certains métaphysiciens et théologiens proposent que le petit-homme, en voie d'accomplissement, prend conscience de son existence dans la Lumière de la Procession de la Paternité Incréée du Père éternel, présent réellement. Il baigne dans la Lumière Glorieuse et dans un océan d'amour. Il adore le Père éternel dans une lumière sans ombre, dans un saisissement absolu de la vérité baignée d'amour et dans une liberté absolue. Cet état premier de bonheur total est la première expérience de la vision béatifique. Expérience, durant laquelle, le sujet découvre ce que Dieu attend de lui mais, il a le choix de refuser. Il peut en retrouver le souvenir selon sa vie de foi8 et, quoi qu'il en soit, il la retrouvera lors de son jugement personnel qu'elle que puisse être sa culture ou sa religion.


AUGUSTIN : - La mise en acte des possibles par les trois Puissances est la cause efficiente instrumentale de notre liberté de conscience qui est un inné non un acquis car, s'il y a une cause efficiente instrumentale, qui est seconde dans l'ordre des causes, c'est donc, qu'il y a eu, au cours de l'animation, une Cause Première qui ne peut-être que la Présence du Père éternel.

La liberté est le sceau de notre ressemblance au #Dieu #Trine. En effet, il faut être libre pour se souvenir, comprendre, aimer et faire9, puisque, tous ces possibles font appel à notre volonté qui émane la liberté ; il y a bien une relation de dépendance réciproque entre la volonté et la liberté.


THOMAS : - Nous venons de répondre à la question quant à l'origine et la cause efficiente instrumentale de la liberté. Il nous faut maintenant répondre à cette autre question :

- Quelle est-elle et à quoi sert-elle ?


JOSEPH : - La réponse impose de revenir à la Cause Première, Dieu. Il est libre, parce-que, sa nature est l'amour. Il est le don parfait. La liberté est l'excroissance de l'amour que symbolise la rose, puisque, le sommet de la volonté d'aimer librement est l'amour de charité, aimer pour le bonheur d'aimer, c'est poser un acte absolu de liberté qui elle, ne peut être dissociée ni de l'amour, ni de la vérité, ni de la mémoire.

Etant à la ressemblance de Dieu, notre pratique de la liberté doit tendre à se laisser configurer à celle de Dieu, elle s'exprime dans le bien ; refuser un bien, que je peux faire et qui me semble juste, réduit ma liberté de conscience, c'est faire le mal de libre-propos, la vie n'est pas neutre ; je peux atrophier volontairement ma liberté au point de la perdre totalement, ce qui me rendra incapable de recevoir la Miséricorde au jugement personnel.


ALBERT : - Le petit-homme n'est libre que dans le court instant de la création de son âme qui est pure, puisque, en Dieu, il n'y a pas de facteur diminuant. Dès que les effets héréditaires du péché originel se sont répandus en lui, il devient esclave car, empêché de jouir de la plénitude de ses possibles qui sont les premiers impactés par cette hérédité originelle, ce qui réduit d'autant sa liberté.

Le baptême d'eau et d'esprit annoncé par Jean-le-Baptiste et qu'institue Jésus-Christ comme sacrement lors de son baptême dans le Jourdain est prophétisé par ces figures : l'Arche de Noé, l'Arche d'Alliance de Moïse, le Passage de la Mer Rouge, la guérison du lépreux par le prophète Elie etc. Le sacrement du baptême est la certification que l'homme est un affranchi, un esclave passé à liberté. Le baptisé, dans la foi catholique, est définitivement le seul homme totalement et réellement libre, puisque, par la foi, il détient la #plénitude de la vérité et que, de ce fait, il possède l'usage plénier de la volonté d'aimer donc de la liberté.

- Comment faire pour que, l'usage de la liberté n'entrave pas l'état permanent d'honoration que nous devons à Dieu ?


AUGUSTIN : - C'est-là une question délicate qui mérite un café bien chaud.

Les Dix Commandements sont la première leçon #pédagogique donnée à l'humanité : le mode d'emploi de notre liberté.

Dieu encadre la pratique de la liberté par l'interdit et l’obligation à cause des conséquences métaphysiques du péché originel ; mais, Il n'exige pas que son usage soit soumis à autorisation d'un autre ni de Lui-même car, la liberté est un inné, elle a son propre mouvement, elle est sa propre légitimité.

L'homme d'iniquité aura le pouvoir momentané de réduire voire d’anéantir la liberté de conscience de ceux qui le suivront, ce que nous constatons dans ces temps quasi dominés par le mal.

La liberté fait partie de notre nature et de notre sur-nature, elle ne s'autorise pas. Elle est légitime par nature et de droit d'où, le bien fondé de la « Déclaration : #Nostra aetate10 ». Jésus n'a pas contraint Judas de voir en Lui le Messie, le Sauveur et, Il n'a contraint personne de croire en Lui, le Pain de vie, au contraire, Il a laissé ses proches libres de le quitter. L'homme d'iniquité# et ceux sans espérance sont capables d'imposer la contrainte ; une religion de soumis pas plus qu'une dictature ne sont dans l'intention de Dieu.


JEROME : - Il se conçoit que la société ne puisse s'autoriser à l'angélisme, puisque, elle s'organise et se construit sur les forces et les faiblesses de l'humain et, qu'elle se doit de poursuivre la réalisation du Bien Commun ; un objectif qui contribue à faciliter chacun à s'accomplir dans son salut qui est aussi celui de la société. Il lui est légitime, dans son organisation, d'imposer des interdits et des obligations répondant à la nécessité, la solidarité. Mais, ces lois de nécessité doivent être rattachées à la Loi Morale Naturelle et en référence au paradigme divin ; ce qu'enseigne l'apôtre saint Paul : « Le Christ nous a libérés du joug de la Loi » et que précède, venant de Jésus-Christ, le Commandement Nouveau : « Aime Dieu de tout ton cœur, de toutes tes forces et ton prochain comme toi-même. » Il dévoile, par ce Commandement Nouveau, la richesse contenue dans le Décalogue, lors de son discours sur les Béatitudes car, Il est venu accomplir la Loi pas l'abolir. Le chrétien, de confession catholique, outrepasse la loi des hommes en accomplissant le Commandement Nouveau. C'est pourquoi, le catholique n'a pas à craindre la loi des hommes ni celle des dictateurs, puisque, ils ne peuvent atteindre sa liberté de conscience à moins qu'il ne leur permette. C'est la raison pour laquelle, les dictatures en tout genre sont toujours antichrétiennes même et surtout celles qui osent s'appuyer sur la foi chrétienne, sur l'institution humaine de l'Eglise ainsi que toutes les formes d'idéologies11 dont le modernisme qui est une excroissance de l'arianisme.


THOMAS : - Le péché originel rend la pratique de la liberté difficile voire dramatique car, son apprentissage passe par celui du discernement entre ce qui est moral et ce qui ne l'est pas, entre ce qui est bien et ce qui ne l'est pas et, sollicite la purification des affects.

La raison d'être du Commandement Nouveau est d'indiquer l'authentique chemin de la libération de l'homme qui est celui de la divinisation du baptisé catholique.

Les résistants d'aujourd'hui sont d'abord des hommes et des femmes dont la vie intérieure est éminemment surnaturelle, ceux-là ne retournent pas en Egypte# ; ils refusent l'idolâtrie sous toutes ses formes.

L'homme libre est celui qui ne s'expose pas à la tentation, le fidèle du Christ se refuse à devoir débattre entre un bien et un mal ; c'est la grande leçon de sainte Thérèse de Lisieux. La vraie liberté est la loi de l'amour qui ne veut que le bien.


AUGUSTIN : - La problématique du concept du libre-arbitre ne se pose pas pour un fidèle du Christ car, il est une réduction de la liberté, c'est une toxine de l'âme.

Il est perçu de nos jours comme le sommet de la dignité de l'homme et, celui de la responsabilité qui se conclut trop souvent par cette parole de série B : « On a toujours le choix ». Le libre-arbitre est mis au même niveau que la liberté de conscience, une des fleurs mortelles du relativisme pratique, banalisé.

User de son libre-arbitre, c'est abandonner une partie de sa liberté et prendre le risque d'altérer, d'empêcher l'usage plénier de sa liberté de conscience. Son usage suppose que l'individu se trouve à devoir choisir entre un mal à ne pas faire et un bien à faire ou plus strictement théologique, un bien à faire qu'il hésite à exécuter car, ne pas faire le bien, c'est faire le mal, puisque, le mal est une absence de bien, de plénitude. Il se met en situation de non-liberté.

La tentation peut nous surprendre mais, elle ne devrait être qu'exceptionnelle, si elle est quotidienne, si elle est une norme d vie acceptée alors, il y a un grand problème qui oblige le sujet à s'interroger sur la réalité de sa liberté et sa relation avec la vérité. L'homme libre ne connaît qu'un devoir envers lui-même, préserver sa liberté de conscience.

La liberté est liée, par la nécessité, à la conscience d'exister, donc, à la conscience morale. C'est un grand combat que nous devons mener contre ceux qui veulent détruire ou diminuer la liberté de conscience12 et l'esprit critique.


THOMAS : - Revenons sur la liberté innée et non acquise.

- Qu'est-ce que la conquête de la liberté alors qu'elle est innée ?

- Le concept de conquête accolé à liberté alors que chaque homme la possède n'est-il pas permissif ?

Défendre, préserver la liberté de conscience est une obligation spirituelle et morale ; défendre la liberté d'opinion, la libre-parole, la liberté de penser, la liberté de création, la liberté religieuse, de dénoncer le mal, lui opposer la puissance de la vertu est un devoir social, de solidarité, cet inventaire constitue les premiers remparts contre les atteintes à la liberté de conscience qui est constitutive de la dignité de personne voulue par Dieu.

Ce que je possède en moi, qui fait partie de ma nature, je ne le conquière pas, je le défends, c'est une obligation liée à ce que Dieu veut de moi, c'est également une obligation en lien avec le regard que le prochain pose sur moi même et surtout à cause de son ignorance.

Le concept de conquête de la liberté sonne étrangement faux. Il se pose l'utilité d'en débattre mais, dans la mesure où il est intégré à la culture ambiante, qui englobe le politique qui s'y trouve piégé, l'économie qui se lève sur lui comme un énième oiseau de proie et, dans lequel la hiérarchie de l'Eglise s'est laissée empêtrée et, quoi qu'il ne soit pas légitime pour un chrétien d'en débattre, il peut être utile, ne serait-ce que pour un diagnostique à large spectre sur l’ampleur de notre décadence.


ALBERT : Thomas, tu as l'art de ralentir notre digestion. La conquête de la liberté, si elle n'est pas reliée à la liberté de conscience, ne peut être qu'une cause d'aliénation car, il ne s'agit non de conquérir la liberté mais, des espaces de liberté. Comme si ces espaces s'empilaient pour former une pyramide comme celle de #Saagquera, sachant que plus les espaces sont difficiles à conquérir et réduits en surface, plus ils sont réservés à une élite qui tend à être au sommet de cette pyramide luciférienne.

Réclamer des espaces de liberté à seule fin de donner une légalité pour des comportements contraires à la dignité de l'homme et à la Loi Naturelle n'est pas une conquête mais, un abandon de sa liberté de conscience. Les événements de Mai 68 auront triomphé et dévasté les sociétés fondées sur les vertus. Les puissances du mal règnent dans la rue. Les fils et filles des ténèbres dictent leur loi.


AUGUSTIN : - La plupart des espaces de liberté proposés à la conquête sont en dehors de l'intention de Dieu, opposés à la dignité ses enfants, des hommes de lumière. Ils sont suscités par des esprits à la séduction perfide, pernicieuse, contrefaits à l'image que Dieu nous donne de Lui. Ils sont suggérés par des esprits asociaux qui ont fait le choix de répondre à des appétences illicites, ils ont besoin de s’auto-justifier en essayant d'entraîner avec eux un maximum de leurs congénères, tirant de l'opinion majoritaire une légitimité trompeuse pour leurs choix pervers. Derrière ces esprits, s'en trouvent d'autres donnés aux puissances du mal qui ont pour finalité d'éloigner l'homme et sa société du Souverain Bien13.

Mais le pire de la non-liberté est de faire croire qu'un mal n'est pas si grave, que ce peut être un bien et, que Dieu pardonne tout, sa Miséricorde est au-dessus de sa Justice. Voilà, le scandale dans le scandale du mal et de la souffrance : malheur à ceux qui scandalisent l'innocence ou contribuent à l'affaissement de leur garde du cœur : « Que ton oui soit oui, que ton non soit non. » La dictature des affects, de la sensiblerie, effraie les anges du Ciel tant ils entrevoient leur poids dans la sévérité de la Justice divine. Il ne peut se trouver de justification à un tel détournement de la vérité et de la Miséricorde.Dieu n'est pas relatif.


JOSEPH : - Le bien le plus précieux que l'homme puisse avoir aujourd'hui est la sauvegarde de sa conscience morale. Cette faculté innée de discerner le mal est l'instrument essentiel pour atteindre la liberté en Dieu. Car, l'homme véritablement libre n'est pas celui qui débat entre le bien et le mal mais, celui qui n'ait à choisir qu'entre deux biens.

L'usage du libre-arbitre est une réduction indolore mais au combien toxique de la vraie liberté ; il se résume par un choix dualiste qui fait illusion quant à notre liberté réelle : choisir entre le mal et le bien témoigne de la réalité historique du péché originel.

- En réponse à la question posée dès le début : la liberté c'est quoi ?

C'est la possibilité de choisir entre deux biens.

L'usage du libre-arbitre est en soi un mauvais bien, puisque, il s'utilise pour trancher entre un mal et un bien. Or, si cet état de fait peut se comprendre d'un non-baptisé, il est plus difficile de l'admettre chez le chrétien et surtout, pour le catholique. Car, le libre-arbitre est dû au fait que je me suis mis en situation de tentation ou que j'ai été surpris par une tentation aussi, pour un catholique, cette problématique, n'a guère de sens, puisque, ma foi m’incite à me rapprocher de Dieu et, plus je m'approche de Lui et plus je vis de sa liberté. La question de débattre entre le mal et le bien ne devrait pas être une préoccupation, puisque, dès cette terre, je vis par Lui, avec Lui et en Lui. Le Ciel se vit d'abord sur terre, tout comme l'enfer.


AUGUSTIN : - Ta dernière phrase Joseph est très importante car, Jésus, à la Dernière Cène, prononce ces paroles : « Faites ceci en mémoire de Moi. » Jésus institue le sacrement de l'Eucharistie mais, quand Il parle de mémoire, il ne peut pas s'agir que de se souvenir seulement de la de la Sainte Cène mais, Il signifie que ce sacrement porte la récapitulation de toute la création qui est constamment pensée par le Père éternel dont Il est le Fils unique, le Verbe, celui qui dit la Pensée de son Père. C'est pourquoi, Il peut dire que : « tout est accompli » et, il peut se dire que ce sacrement eucharistique est la source et le sommet de tous les sacrements et de la vie chrétienne. Aussi, le chrétien qui fréquente régulièrement les sacrements, s'efforçant de se laisser configurer au Christ Jésus, vit en Lui, par Lui, avec Lui et pour Lui. Tous les sacrements mais, plus spécifiquement l'Eucharistie, renouvellent la Memoria dei, l'intellect agent et le spirituel agent, de ce fait, le fidèle du Christ vit de plus en plus de la liberté de Dieu.


ALBERT : - Il est temps de passer à table. Je propose que le thème du prochain débat porte sur la définition du mal et du bien ; ce qui nous servira de digestif.


THOMAS : - Albert, tu exagères, le thème que tu proposes va empêcher toute digestion mais, nous ferons confiance au #Wambrechie.

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1 Nous sommes toujours, pour ce qui concerne les idéologies et les courants mondialistes, en présence du schéma de la Tour de Babel dont les pyramides et gratte-ciels ne sont que des extensions aux rayonnement malfaisant certain.

2 La réponse pourrait amener les ânes à entonner la Marseillaise en catalan avec l'accent anglais.

3 D’où le concept justifié de la nostalgie, puisque, l'âme peut ressentir une réminiscence de cet évènement métaphysique et surnaturelle et, c'est ce qui pourrait-être, dans certains cas, la cause des dépressions due à le tension entre l'aspiration de l'âme vers son origine et les résistance à accueillir le mouvement qui tend vers la vérité.

4 C'est pourquoi, avant de retirer la dépénalisation de l'acte chez un enfant de plus de sept ans, il convient au législateur de reconsidérer la responsabilité morale et pénale des parents qui l'obligation de donner à leur enfant les moyens et la formation au discernement moral de l'acte.

5 Le cerveau n'est pas l'origine de l'intelligence, il n'est que le plus merveilleux des ordinateurs mais, ce n'est qu'un organe. La fonction des organes est étroitement liés aux possibles en acte et non pas l'inverse, ce qui condamne définitivement le : Je pense donc je suis. »

6 Sujet sur lequel nous reviendrons dans l'étude de l'acte humain.

7 Ce que confiait saint Jean-Paul II au sujet de ses oraisons.

8 Oraison de foi ou dite silencieuse et immobile

9 La volonté d'aimer, de se souvenir, de comprendre et d'agir, ces quatre éléments forment la base d'analyse et d'exposition de la quadralité, mise sur pied par les thomistes du XIXème siècle face aux dérives idéologiques qui déjà ravageaient les intelligences.

10 Texte du #Concile Œcuménique Vatican II

11 Qu'elle que soit la nature de l'idéologie, elle est une distorsion de la vérité, elle devient un monstre de mensonge ; elle est contraire à la dignité de la personne et contraire à celle des peuples.

12 Les puissances mondialistes et autres puissances occultes jusqu'à l'antéchrist# veuillent altérer la liberté de conscience ; le conflit frontal a commencé avec la société de consommation planifiée entre les deux Guerres Mondiales : projet conçu dans les fosses insalubres des économistes anglo-saxons.

13 L'actualité nous en donne des exemples quotidiens, il suffit d'observer le comportement haineux et violent des écologistes pour s'en convaincre.

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