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TU ES PIERRE…’ de Pierre-Charles Aubrit Saint Pol


« TU ES PIERRE… »


Servir la vérité c’est aussi savoir reconnaître ses erreurs.

de

PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL




Chers Amis,

Il m’est arrivé par le passé de faire des erreurs de discernement et parfois dans l’ordre de la Doctrine ou dans l’information et, j’ai toujours corrigé celles-ci dès que j’en ai eu connaissance. C’est ce qu’induit la vérité dès que l’on décide de la servir pour mieux étendre la charité, car elle a sa propre autorité à laquelle il convient de se soumettre, sans cela il n’y a pas de liberté intérieure.

Ma démarche aujourd’hui par cette lettre ouverte décevra certains d’entre vous qui ont cru voir en moi un opposant au Pape François et, il en est parmi vous qui m’ont même encouragé dans cette voie. Mais il serait très malhonnête de ma part et, je mettrai mon salut en danger si, conscient de mon erreur, je ne venais auprès de vous la corriger et faire amande honorable.

J’ai offensé Dieu et induit en erreur beaucoup de vous en m’opposant aux décisions du Pape François. J’assume cette responsabilité devant toute l’Église : J’ai manqué à l’espérance et à la foi, à la confiance en la divine Providence. Certes, j’ai des circonstances qui peuvent plaider ma bonne foi, mais je n’en ai pas moins fauté et j’implore votre pardon puisque je l’ai obtenu de Dieu.

Les raisons objectives qui m’ont fait errer au sujet des actes pétriniens viennent de plusieurs causes, mais la principale est que mon amour pour l’Église était tel que je l’ai aimée davantage comme je voulais la voir que comme Dieu la souhaite être. L’amour ne saurait justifier les actes.

Mais, j’ai été égaré en ayant fait confiance à quelqu’un qui ne la méritait pas et, s’est avéré dangereusement toxique. En effet, pendant le mois qui suivit l’élection du Pape François, il tenait un discours dévastateur sur le successeur de Pierre avec une telle force de persuasion qu’il me convainquit que le cardinal Bergolio était franc-maçon, qu’il détruirait l’Église. Puis, avec la même aisance et puissance de persuasion, sans se justifier, expliquer son revirement, il prit la défense du Pape François, mais le mal était fait, rien ne parvenait à effacer les infestations produites par son discours précédent. Des pseudos prophéties vinrent s’ajouter ce qui aggrava la difficulté de comprendre les actes pétriniens.

Je vous expose ces détails pour que vous compreniez comme il est facile pour le Malin d’enclencher la mécanique de l’erreur et vous compreniez comme il est possible de se laisser duper surtout quand on est de bonne volonté. Mais pour autant je me considère comme seul responsable de mes choix et décisions.

La première des leçons que je puisse en retirer,c’est qu’il convient de toujours être réservé et soumettre certains avis à la tradition de l’Église et à l’autorité du Magistère ; de suivre la petite voix qui vous dit de vous éloigner de quelqu’un alors que vous lui faites confiance parce que vos épreuves vous inclinent à toujours donner une chance renouvelée aux personnes que vous côtoyez. Mais, il est des relations plus difficiles à briser parce qu’un tel est brillantissime intellectuellement et que son état de religieux vous incite à lui faire une totale confiance.

Mais quelque part, Très Chers Amis, cette faute m’a offert l’occasion de purifier mon amour pour l’Église et ma confiance au successeur légitime de Pierre qu’est le Pape François. C’est grâce à une rencontre extraordinaire que j’ai pris conscience de mon erreur et sans aucun doute par l’intercession du Pape saint Jean-Paul II le grand. Depuis ce repentir, je me suis mis à prier pour les Papes François et Benoît XVI et, ma vie intérieure, ma démarche intellectuelle ont pris un tournant étonnant de lumière et de paix. Je n’éprouve plus aucun tourment et ma volonté de servir la vérité dans la charité s’en trouve renforcée, éclairée et sans aucune faiblesse ni compromission avec le monde.

Certes, les circonstances de l’élection du Pape François ont rendu difficile la réception de ses actes pétriniens, mais il ne fait aucun doute qu’il est Pierre et, qu’il n’y a pas de rupture ni de vice dans la succession apostolique ni pour Pierre, ni pour les évêques malgré ce que nous en disent certains en s’appuyant sur la réforme du pontifical romain. Ces acteurs, ces diffuseurs du doute subtile et infectieux se mettent gravement en danger.

Les enjeux autour de Pierre et de ses successeurs sont si considérables pour le sort de l’humanité pécheresse que Dieu favorisa certaines âmes à ce sujet bien avant notre siècle. Tout l’enjeu pour le catholique et bien au-delà se joue au tour de la Personne du successeur de Pierre et, que ce n’est que dans la profondeur de la prière et en s’ouvrant à la connaissance de l’inconnaissable qu’on en comprend toutes les dimensions. On ne peut alors que se mettre à genoux avec Marie, Joseph et Jean dans le silence du tombeau sacré pour accompagner l’Église dans la nécessaire passivité pour la fécondité du monde nouveau. C’est pourquoi j’enseigne et j’affirme qu’il n’est pas possible de défendre les actes du Pape François mais de le soutenir en toute chose. Il lui appartient, à lui seul, de mettre en pratique les enseignements spéculatifs, contemplatifs de ses trois prédécesseurs et, de nous introduire dans le tombeau, dans la nuit de la purification, de l’abandon par une offrande permanente de nous-mêmes pour rejoindre les trois Cœurs Sacrés, nous immerger dans leur sanctuaire.

Le sort de ceux qui lui sont opposés, qui le calomnient, qui mettent en cause la droiture de ses intentions et sèment le soupçon d’hérésie pourrait être celui ouvert par Mgr Marcel Lefebvre…

Nous sommes dans des temps difficiles pour lesquels il faut recourir à la Sainte Vierge Marie Mère de l’Église et à saint Joseph maître de l’intériorité de la croix.

Mes Chers Amis, je mesure ce que ma démarche a de déroutant et, j’ai tout lieu de croire que certains parmi vous me tourneront le dos, je les comprends et je prie pour eux, mais être au service de la Vérité a ses exigences et une discipline qui sont issues de son autorité naturelle, car son Principe est le Verbe, le Fils de Dieu. Tout baptisé et, singulièrement le catholique, se doit de s’y soumettre.

Je vous renouvelle ma demande de pardon de votre part et, je vous supplie de prier pour moi, un serviteur parmi d’autres.

Le Pape François est Pierre et nous lui devons confiance, affection et prière. Il est la clef dont nous avons besoin. Il est Pierre.

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