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Photo du rédacteurPierre Aubrit

#SAINT FRANCOIS D'ASSISE de P. C. Aubrit St Pol



#« Le Petit-Français » comme le surnommait son Père, naquit d’une mère française de petite noblesse et d’un père pérousan de la région d’Ombrie, le Signore Pietro Bernardone, il était marchant. On ignore avec précision la date de naissance de saint François, elle se situe entre le 25 et 30 avril 1182, son nom de baptême était Jean. Il décéda le 3 octobre 1226, à l’âge de 44 ans, dans une cabane voulue par lui au fond du jardin du couvent des Clarisses à Assise.


#Sa sainteté porte la marque d’une étonnante et radicale vie évangélique, éclairée par les Béatitudes et surtout, un authentique esprit de détachement bien plus que la pauvreté dite évangélique, car l’étymologie du mot « pauvreté » a pour sens : celui qui ne produit pas, ce qui ne convient pas à l’homme et surtout pas au chrétien qui a le devoir de produire en se donnant ; la pauvreté devrait être la désignation de ceux qui sont aujourd’hui privés d’emploi, les chômeurs.

#Saint François fut considéré par ses contemporains comme un autre Jésus sur terre, non pas tant à cause de ses stigmates, que cette éclatante vie évangélique dont l’authenticité se signalait par une joie profonde qui fut la source de la réforme de l’Église. Cette joie sortait d’un débordement de vie intérieure qui avait son origine dans une vie d’union au Christ Jésus. (lire l’article)

Saint François reste archétype du chrétien, le fils du Verbe, de la Parole de vie éternelle. Sa spiritualité demeure d’une étonnante actualité, elle est une constante dans le renouveau spirituel pour toutes les époques.

Il n’est pas seulement protecteur de la création mais l’exemplarité de sa spiritualité indique un chemin pour l’aimer et la préserver tout en la dominant comme c’est la vocation initiale de l’homme et de la femme qui doivent exercer sur elle un principat. Car la création est au service de l’homme, elle lui est ordonnée et, l’actuelle inversion qu’elle subit et qui se trouve dans la continuité de celle de l’anthropologique, contredit et contrarie les démarches de préservation, les rendant infructueuses.

#Le saint d’#Assise nous donne une leçon pratique de la sagesse naturelle par laquelle nous rejoignons et sommes rejoints par la Sagesse surnaturelle.

L’encyclique du Pape François a ce sens profond. La création ne peut être préservée et restaurée que si chacun d’entre nous se laisse convertir par l’Esprit Saint qui est esprit d’amour et de vérité. Si nous développons un esprit de détachement, nous consommerons avec mesure selon les nécessités réelles, nous serons mieux armés pour nous défendre des tentations et appétences découlant d’un marché dépourvu de tout sens moral et de toute inquiétude spirituelle. Rappelons-nous que c’est le schisme de la Réforme-protestante, la sociologie anglo-saxonne, qui est à l’origine de la surcon­sommation et du capitalisme libéral, car pour eux, la richesse matérielle demeure un signe qu’ils sont aimés de Dieu alors que c’est-là un piège redoutable.


Saint François nous rappelle la nécessité d’une relation non pas de forme, mais bien d’amour véridique entre nous et Dieu afin que les fruits des grâces sanctifiantes s’épanouissent en chacun.


Le pontificat du #Pape #François, évêque de Rome, est tout imprégnée de cette spiritualité qui est l’une des clefs de compréhension pour ses intentions et ses actes. Il faut avoir une bien grande acuité spirituelle et intellectuelle pour oser associer la spiritualité de saint François à la rigueur quasi mécanique et militaire d’un saint Ignace. Ce prodige, le Pape le réalise de telle manière que, s’inscrivant dans la démarche de ses prédécesseurs et considérant les causes de la renonciation du Pape émérite #Benoît XVI, il amène l’Église dans sa kénose avec toute la fermeté nécessaire. Kénose qui ne peut se réaliser qu’en revenant par la pratique à un véritable esprit évangélique. Elle va connaître sa descente au tombeau, ce que prophétise la vie de saint François, elle ne se produira pas sans un authentique esprit de détachement qui passe également par une Église collégiale, synodale, comme pour le mariage, il va falloir accepter les arrachements. Cette réforme est dans cet esprit franciscain, ce détachement même d’un mode d’exercice du pouvoir qui ne peut plus être impérial. Certes, il a l’inconvénient d’exposer chacun d’entre nous dans une lumière qui ne laisse échapper aucun non-dit, aucun mensonge, aucune lâcheté, aucune compro­mission… On peut comprendre que certains évêques, prêtres et laïcs attachés à une forme dépassée de gouvernement de l’Église aient quelques inquiétudes, car cette réforme ne permettra plus aux pasteurs de se réfugier derrière le trône de Pierre pour justifier des décisions improbables et ce, d’autant plus, que le Pape François a rappelé que le Peuple de Dieu avait le sens de la foi et qu’il participait à l’infaillibilité de l’Église. Ce rappel canonique met le Peuple de Dieu en droit de faire des reproches au pasteur qui dérogerait de la doctrine ou d’une pastorale trop compromise avec les pouvoirs en place surtout en France avec cette odieuse république. La pratique de la foi n’est pas et ne sera jamais un long fleuve tranquille, l’Église n’est pas une assurance contre le monde ni le lieu où se conserveraient des formes sociales stériles. Elle n’est pas un refuge de rentiers ni d’idéologues eunuques de l’espérance. Elle est instrument de salut selon l’intention de son Maître Jésus.


Saint François nous propose un chemin évangélique pour retrouver le sourire, la joie et élever la paix et la justice surnaturellement ce qui induit pas de ne pas combattre les injustices ici bas.

Sommes-nous décidés à suivre ce chemin ?

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