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LA VIERGE MARIE et la FRANCE par P.C.AUBRIT St POL




Sa mission prophétique

le ralliement une manipulation


par


Pierre-Charles Aubrit St Pol

Introduction :


Dieu ne cesse de secourir l’homme depuis la faute originelle, mais dans le respect de sa liberté. N’a-t-il pas promis le salut dans le même temps qu’il condamnait Adam et Eve ? Depuis son Ascension, la Miséricorde divine oppresse le Cœur de Jésus-Christ d’envoyer ses messagers pour nous prévenir de nous conformer à son plan de salut. Jésus-Christ à sœur Louisa Piccarreta précise qu’il y a un cycle de deux mille ans qui nous approche de la fin des temps et que chacun d’eux nous fait grandir dans la vie surnaturelle. Les mariophanies et christophanies nous aident dans ce cheminement vers le Monde Nouveau.


Notre Dame de la Guadalupe :


La Vierge Marie a pour mission de nous prépare pour le retour de son fils, le Fils d’Homme venant sur la nuée. En 1531, le 9 décembre, elle apparaîtra à Juan Diego sous le vocable de N. D. de la Guadalupe, elle exprime la tendresse du Ciel aux Aztèques. Mais il ne peut être ignoré que la date de cette apparition correspond aux heures hautes de la Renaissance et, elle prend acte de l’entrée de l’homme dans l’Âge Moderne avec tous les dangers que contient cette période qui se donne à un humanisme par une overdose de culture antique sans toujours en discerner les dangers, le tout va se retourner contre l’Église et contre l’homme. L’image miraculeuse imprimée dans le vêtement de Juan sera analysée et, on découvrira que dans l’un des yeux se trouve un bébé, un petit d’homme, tous s’accordent pour dire que ce détail est en lien avec les dérives de l’homme moderne qui, se donnant du surhomme et désireux de remplacer Dieu, intervient dans la chambre de vie, manipule la semence, consomme une transgression dont les conséquences se font ressentir et, nous n’en sommes qu’au début. L’apparition de la Guadalupe dépasse, traverse l’espace et le temps, Dieu n’est-il pas l’éternel présent ?


Notre Dame de Lourdes :


La Révélation impacte la société et le champ du bien commun. L’apparition de la sainte Vierge Marie à Lourdes a cedouble impact :


1er- C’est un appel à la conversion et à une vie plus surnaturelle de l’intérieur de son Immaculée Conception.


2e- Après la découverte des messages et secrets que donna la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, les apparitions s’affirment en prise directe avec les problèmes sociétaux et le milieu scientifique, elle avertit des dangers de la tentation des manipulations génétiques.


3e- Marie, l’Immaculée Conception, lorsqu’elle se manifeste à sainte Bernadette, la toute première fois, pose ses pieds nus sur le rocher de Massabielle par ce geste, elle signifie que la France est sa terre et qu’elle en est la reine. Elle confirme sa bienveillance historique pour notre peuple.

Son lien de nécessité est la confirmation de la vérité du dogme de l’Immaculée Conception et, elle rappelle l’exigence de l’humilité et de la foi face aux prochaines découvertes ; que l’intelligence de l’homme doit rester au service de la vérité et de l’amour envers Dieu et le prochain. La Vierge Marie à Lourdes invite les hommes et les femmes à ce que tout ce qui relève du « faire » s’exécute de l’intérieur de son Immaculée Conception ainsi que toutes les cultures surtout celle de la France, elles doivent être revisitées, purifiées par cette grille. Elle confirme l’authenticité de la spiritualité du Père saint Louis-Marie Grignon de Montfort : « Tout par Marie ».


Méthode d’analyse des manifestations célestes :


Tout dans une apparition est important, la géographique, lagéologie, l’histoire, le milieu social, le nom de la paroisse, les vêtements et ornements et enfin les messages, les silences et les fruits qui résultent. Pour comprendre une théophanie et une mariophanie, il ne faut rien négliger du contexte présent et historique, car Dieu n’agit pas par hasard.


La Médaille Miraculeuse :


Lourdes est certainement un des hauts lieux de la foi chrétienne, mais la plus importante des apparitions est celle de la Chapelle Miraculeuse. Marie apparaît à sainte Catherine Labouré novice chez les Filles de la Charité.

Cette apparition est la mère de toutes celles qui lui sont postérieures en France et dans le monde et, elle récapitule celles qui lui sont antérieures. Mais ce qui va se passer dans la soirée, à quelques heures des évènements surnaturels,révèle un lien non intentionnel avec l’Ancien Testament et, c’est un lien de nécessité dû à la situation politique, culturelle et spirituelle de la France qui va découvrir sa mission en tant que fille aînée de l’Église et Nouvel Israël. Il y a un autre lien de nécessité il est historique, mais surtout surnaturel : la venue du Grand Monarque qui fait l’objet 5 500 prophéties.

Dans la journée de l’apparition de Marie, les Filles de la Charité célébraient la mémoire de leur fondateur saint Vincent de Paul. La cérémonie était célébrée par le nonce, Mgr Luigi Lambruschini et présidée par l’archevêque de Paris, Mgr Hyacinthe-Louis de Quélen, ils sont assistés par les aumôniers de la cour du roi Charles X, dernier frère du roi martyr Louis XVI à monter sur le trône. Une célébration qui se déroule dans la mémoire de l’Église et du peuple de France : c’est sous le règne des Bourbon, le roi Louis XIII, que jaillira l’Ecole Française de Spiritualité et, saint Vincent de Paul en aura été une des très belles figures.


En fin de cette même journée, le 18 juillet 1830, sœur Marthe, l’une des directrices du noviciat, distribue à chaque novice un petit morceau de la dentelle d’un des vêtements liturgiques du saint fondateur ; Catherine, poussée par l’Esprit Saint, avala une partie de cette relique1. Ce geste dont elle dira qu’elle fut poussée à le faire sans qu’elle ait jamais su l’expliquer. Remettons-nous en situation, la société s’enfonce dans des convenances et un moralisme issus des courants de la Réforme-protestante et du jansénisme, mais aussi ce qu’on dit moins du gallicanisme. Tout est déjà codifié aussi le fait qu’elle avale la moitié de cette relique n’est pas compris d’autant qu’elle ne peut l’expliquer. Mais la vie deCatherine témoigne d’un redoutable bon sens et une parfaite abnégation. Il n’est donc pas là question d’un déséquilibre ni d’un excès de piété. Comment comprendre son geste si elle ne sait l’expliquer elle-même ? C’est l’Ancien Testament et le livre de l’Apocalypse qui l’éclairent, dans le livre d’Ezéchiel, sa vocation : « Et il me dit : « Fils d’homme, ce que tu trouves devant toi, mange-le ; mange ce livre ; puis va, parle à la maison d’Israël. » (Ez. 3, 1). Et Ezéchiel sera apôtre de Dieu pour son peuple et dans l’Apocalypse : « Et la voix que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau et dit : « Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. » Et j’allais vers l’ange, et je lui dis de me donner le petit livre. Il me dit : « Prends, et dévore-le ; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel ». (Ap.10, 8-9)

Les trois récits ont des similitudes. L’apparition d’Ezéchiel a lieu durant la déportation à Babylone qui est la capitale, le centre de l’idolâtrie et de la magie, des maléfices, la cinquième année d’exil du peuple élu. Israël est sans prophète pour le guider, il a tué le dernier Jérémy durant la première année de la déportation, ce peuple entre dans une purification en vue d’une conversion. Les Israéliens sont tenus étroitement par leur vainqueur, ils ne peuvent parler, il n’ont plus de temple et, voici qu’Ezéchiel est le premier prophète qui leur est envoyé et, la qualité de sa mission dépend du rouleau qu’il doit manger et ainsi, pourra-t-il parler. La mission prophétique d’Israël reprend, c’est l’acceptation et la mort tragique de Jérémy qui donnera le fruit le plus emblématique de la période prophétique : Daniel, premier apôtre de l’Apocalypse.


Le récit de saint Jean dans l’Apocalypse concerne l’eschatologie, ce qui se passera dans les temps de la fin. Or, la seconde apparition de la Vierge Marie fut à La Salette où elle donnera ses messages en relation avec l’Apocalypse. La Salette est l’un des développements de la Médaille Miraculeuse.


En 1830, le contexte en France est assez similaire, après la tempête sanglante de la révolution de 1789 qui aura coûté 6 millions de victimes sur une population de 12 millions. Le peuple de fidèles est prisonnier chez lui, la Restauration a rendu les libertés religieuses, mais les catholiques sont montrés du doigt et l’avenir s’annonce sombre ; Charles X sera renversé parce qu’il s’oppose à la fondation d’un empire colonial, il est remplacé par Louis-Philippe roi des Français, son cousin franc-maçon, il exécutera les instructions que les loges lui donneront et ce sera l’empire colonial dont nous payons le prix fort. Mais surtout, c’est la menace d’autres révoltes, d’autre nouvelles idéologies matérialistes, athées et profondément et radicalement antichrétiennes. La Vierge redonnera à la France par Catherine Labouré un nouvel élan prophétique et missionnaire, c’est le sens profond de son geste. A la mondialisation athée et matérialiste s’opposera une proposition d’amour en renouant la France avec son héritage spirituel le plus proche : l’Ecole Française de Spiritualité ; ce n’est pas un hasard si l’apparition a lieu le jour de la mémoire de saint Vincent de Paul. Entre 1830 et 1950, la sainte Vierge Marie apparaîtra dans quinze lieux différents en France : Médaille Miraculeuse à Paris ; La Salette ; Lourdes ; Arnaud-Guilhem ; Pontmain ; Saint Bauzille de la Sylvie ; Pellevoisin ; Lyon ; La Lande ; Thilly ; Campitello ; Versailles ; Espis ; L’Ile Bouchard.


Le second lien de nécessité de l’apparition de la Médaille Miraculeuse pour l’Église est la proclamation du dogme de son Immaculée Conception 14 ans après. La Vierge prend l’initiative d’un appel à la sainteté de l’intérieur de son Immaculée en vue d’obtenir cette proclamation, la source de grâces nouvelles ne s’ouvrira que si l’Église par son Pape le proclame, ce

que fera le bienheureux Pape Pie IX. La Médaille Miraculeuse est la réponse surnaturelle pour contenir les assauts de la franc-maçonnerie et, c’est-là l’aspect le plus profond de son pontificat, que confirmera son Syllabus qui est l’inventaire des erreurs passées, présentes qui elles annoncent celles d’aujourd’hui.


Oui, la France chrétienne et son Eglise retrouvent les puissances de sa vocation prophétique et missionnaire. L’un de ces plus beaux fruits qui fut sans précédant ; mais aussi une doctrine sociale adaptée aux circonstances réelles ainsi que des fondations religieuses pour faire face aux exigences d’un renouvellement de la charité pratique que génère l’essor industriel. Elle est à l’initiative des solidarités économiques et sociales.


L’ENTREE DANS LA NUIT – UNE MANIPULATION


Le 18 novembre 1890, le cardinal Charles Lavigerie, archevêque d’Alger, participe à la réception qui a lieu pour honorer l’escadre française de la Méditerranée qui fait escale à Alger la blanche. Profitant de cet évènement mondain, le cardinal prononce un discours lors du toast :

« Quand la volonté d'un peuple s'est légalement affirmée, quand la forme d'un gouvernement n'a rien de contraire aux principes qui seuls peuvent faire vivre les nations chrétiennes et civilisées ; quand, pour tenter d'arracher son pays aux abîmes qui les menacent, il faut l'adhésion à cette forme de gouvernement, le moment vient de déclarer, enfin, l'épreuve faite et de sacrifier tout ce que la conscience et l'honneur ordonnent à chacun de nous de sacrifier pour le salut de la religion et de la patrie. C'est ce que j'enseigne autour de moi. Et ce que je souhaite voir enseigner en France par tout notre clergé et, en parlant ainsi, je suis certain de n'être désavoué par aucune voix autorisée ».


Cette invitation à rallier la république n’a jamais eu l’aval du Pape Léon XIII. Certes, que ce saint Pape ait souhaité l’apaisement des tensions entre catholiques et républicains sans doute, mais dans des conditions précises qui n’ont jamais été remplies ni à son époque, ni aujourd’hui.

L’intervention de ce cardinal, tel que le révèle ce texte est en opposition avec l’intention explicite du Saint Siège. Il faut considérer que Mgr Lavigerie aura trahit la confiance de Léon XIII et de ce fait aura embarqué les catholiques dans une situation de soumission qui, progressivement, leur fera perdre leur puissance et leur liberté d’action surtout la capacité fructueuse de dire non, de s’opposer aux idéologies si contraires à l’Evangile et à la Doctrine de l’Église ce qui ne fait qu’un.

L’un de mes pères spirituels, le Père Edouard Castaing, capucin de la Province de Toulouse, fut longtemps missionnaire en Afrique francophone, il m’a appris que tous les gouverneurs généraux et régionaux des colonies africaines avaient sur le col de leur costume d’apparat, un croissant de lune, symbole de l’islam. Ces personnels administratifs étaient souvent francs-maçons. Le siège archiépiscopal d’Alger ne pouvait être donné pour la première fois qu’à un prélat ayant assuré le pouvoir de ses qualités et dispositions « libérales » ; j’ignore à ce jour si le cardinal Lavigerie était franc-maçon, mais une chose est certaine, il leur était soumis, car comment expliquer qu’un successeur des Apôtres ait osé interdire l’évangélisation des autochtones alors que les Kabyles demandaient à recevoir Jésus ce qui ne leur fut pas permis ? Et lors de la guerre d’Algérie, les premiers foyers d’insurrection et la résistance la plus dure venaient de la Kabylie.

La trahison de ce cardinal fut si grande que le 18 janvier 1901, le Pape Léon XIII publiait une encyclique « Graves de communi re », document qui s’adressait auxcatholiques de France dans lequel la démocratie dite chrétienne était condamnée et,sans la citer nommément le Pape condamnait tout ralliement pratique à la république tout en recommandant de respecter les autorités pourvu que ce qu’elles demandaient fusse conforme à l’Evangile et à la Loi naturelle. Il condamnait donc implicitement le Toast d’Alger :

« Pour Nous, dès le début de Notre pontificat, Nous avons bien compris quels dangers menaçaient de ce côté la société civile, et Nous avons cru de Notre devoir d’avertir publiquement les catholiques des erreurs profondes cachées dans les doctrines du socialisme et des dangers qu’elles faisaient courir, non seulement aux biens extérieurs, mais aussi à la probité des mœurs et à la religion. […] Or, des deux dernières expressions énoncées ci-dessus, si la première, « chrétiens sociaux », ne soulève guère de réclamations, la seconde, « démocratie chrétienne », blesse beaucoup d’honnêtes gens, qui lui trouvent un sens équivoque et dangereux, ils se défient de cette dénomination pour plus d’un motif. Ils craignent que ce mot ne déguise mal le gouvernement populaire ou ne marque en sa faveur une préférence sur les autres formes de gouvernement. Ils craignent que la vertu de la religion chrétienne ne semble comme restreinte aux intérêts du peuple, les autres classes de la société étant, en quelque sorte, laissée de côté. Ils craignent enfin que, sous ce nom trompeur, ne se cache quelque dessein de décrier toute espèce de pouvoir légitime, soit civil, soit sacré. »


Dès l’instant de ce toast d’Alger, la catastrophe trouvait son lit et sa puissance ne serait contrariée qu’avec l’Apocalypse. Les résistances politiques, culturelles et spirituelles s’en trouveraient entravées, ce qui était recherché. Nos pasteurs en viendraient à se soumettre de fait quand ils ne sont pas francs-maçons eux-mêmes. Il est tout aussi probant que notre hiérarchie s’est appuyée sur l’erreur qu’est toujours le gallicanisme pour sourdement prendre ses distances avec le Saint Siège ce qui l’aura poussée dans les ombres tutélaires d’une république profondément antichrétienne, antireligieuse et, finalement, anti-France dévoyant un Etat et ses institutions au point qu’aujourd’hui il semble de plus en plus qu’ils se retournent contre le peuple.

Ce ralliement n’ayant jamais été approuvé par le Saint Siège et donc n’ayant jamais eu lieu, il n’y a donc pas de justification à soutenir cette praxis de gouvernement sans pour autant susciter un renversement physique

de ce régime ni désobéir aux lois justes et licites. Mais dans la mesure ou le personnel politique n’est pas clairement attaché au respect de la Loi naturelle, au respect des libertés religieuses et qu’il marginalise de plus en plus le catholique ainsi que les membres d’autres religions tout en essayant de les opposer entre eux et, qu’il ne se présente pas de réel et honnête candidat défendant tout au moins la Loi naturelle, il n’y pas d’obligation à choisir le moindre mal lors des élections quelle-qu’elles soient aussi, s’il convient d’aller voter l’électeur catholique se doit et a le devoir d’exprimer un vote blanc ; il peut également s’abstenir s’il trouve que, dans l’ensemble des candidats, ils n’y a aucune garantie que les principes sains d’une bonne gouvernance, à savoir ceux qui portent le souci impérieux du bien commun se trouvent en vérité exprimés et assurés. Il n’y a aucune raison que le catholique soit le « dindon de la farce ». Le fidèle catholique ne peut se lier dans une politique contraire à l’Evangile, il doit comprendre qu’il aura à en répondre devant Dieu.

On ne rend à César que ce qui lui est légitime et licite, aucune force ne peut contraindre la conscience. Le fidèle ne doit plus rien attendre de l’État et, il ne doit plus rien lui demander, mais attendre tout de Dieu et de Dieu seul.

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1- Les apparitions de la Vierge de Annette Colin-Simard Ed. Fayard / Mame

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