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L'ANIMATION - 2ème partie et fin Pierre Charles Aubrit Saint Pol

Photo du rédacteur: Pierre AubritPierre Aubrit


 

 

 

L'ANIMATION FAIT LA PERSONNE

 

 

 


 

"Il dit ensuite : Faisons un homme à notre image et à notre ressemblance : et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les volatiles du ciel, et sur les bêtes, et sur toute la Terre et sur tous les reptiles qui se meuvent sur la Terre. Et Dieu créa l'homme à son image ; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa : il les mâle et femelle. […] Le Seigneur Dieu forma donc l'homme du limon de la terre, et il souffla sur son visage un souffle de vie, et l'homme fut fait âme vivante. […] Le Seigneur Dieu dit aussi : il n'est pas bon que l'homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui. […] Le Seigneur Dieu envoya donc à Adam un profond sommeil ; et lorsqu'il se fut endormi, il prit une de ses côtes, et il mit de la chair à sa place. Et Adam dit : Voilà maintenant un os de mes os, et la chair de ma chair : celle-ci s'appellera femme, parce qu'elle a été tirée d'un homme[12]"

 

 

Verbes créer et faire




Dieu n'a pas créé l'homme, Il l'a fait. Il est la Cause Première de toute chose. Les verbes créer et faire ont chacun un sens distinct[13]. Dans la Genèse, le verbe créer semble se rapporter au ex nihilo alors que le verbe faire se rapporte à l'action de fabriquer ; ici, il s'agit de faire à partir de la matière créée. Certes, Dieu est le Créateur, mais Il fait l'homme à partir d'une matière qu'Il a préalablement créée à partir du rien, du néant. Adam n'est pas créé ex nihilo, et Ève est le premier humain issu de la "biogénétique" – puisqu'elle est faite en dépendance du corps physique d'Adam – toutes les générations sont physiquement procréées. Elles ne sont pas créées au sens strict du terme. C'est la raison pour laquelle l'homme est dit procréateur, et quant à son inventivité, il n'est pas juste de parler de création, mais de fabrication ou d'invention, car le verbe créer ne peut que se rapporter à Dieu.

 


L'animation de l'homme requière cinq éléments





La question de l'animation n'est tant pas de savoir  quelle est la durée de la période  écoulée à partir de la fécondation de l'ovule, mais bien plutôt celle des conditions requises pour qu'elle puisse être faite.

L'homme se différencie radicalement de tout le vivant, et fait de lui un règne exclusif grâce à cette animation. Dieu le Père en a l'initiative. N'est-Il pas la Cause de Dieu le Fils, le Verbe ? Dieu le Père et Dieu le Fils, de par leur spiration d'amour et de vérité, ne sont-Ils pas la Cause de Dieu l'Esprit Saint ? C'est ainsi que se déploie la Sainte Trinité.

Dieu le Père pense l'homme, qu'Il veut à son image et à sa ressemblance, en vue de l'Incarnation du son Fils, le Verbe, son image est aussi celle de Dieu Un et Trine.

 

La mémoire biologique


La mémoire biogénétique du petit-d'homme se forme de l'apport de la mémoire biogénétique des parents. Elle contient les informations communes à la race humaine, à laquelle s'ajoutent celles de l'hérédité conjointe du papa et de la maman. Le spermatozoïde et l'ovule sont des facteurs biogénétiques animés par l'Esprit de Dieu selon la loi propre à leur nature l'anima. C'est à la fusion des deux ADN que se forme le chiffre du sujet.



Selon le Père Marie-Dominique Philippe, le chiffre biologique serait donné par l'âme :

" Aujourd'hui, nous pouvons aller plus loin que ce que disaient les Anciens, à cause des découvertes génétiques. Quand on dit que le "chiffre biologique" de l'homme est donné dès le premier moment de la conception, cela intéresse beaucoup de philosophes. C'est extraordinairement intéressant, parce que cela prouve qu'un vivant autre est présent. Le vivant a son chiffre biologique propre. Or si l'âme informe le corps, c'est elle qui donne au corps son chiffre biologique." 


Cependant, la nature de l'âme étant immatérielle, il est peu vraisemblable qu'elle transmette un chiffre biologique. Le chiffre biologique se forme, et non qu'il soit donné, à l'instant T. de la fusion des deux ADN des parents. En effet, il peut être considéré qu'à la fusion biologique des deux ADN il y a un individu biologique constitué, ce qui implique la formation du chiffre biologique dans l'instant T de la fusion. L'âme, nous l'avons dit (voir supra), est passive, elle n'a pas d'action, elle est simplement substance.

La mémoire biologique ne peut être confondue avec la Memoria dei, car celle-ci est une Puissance ou un Attribut divin, d'autant que la mémoire biogénétique est constitutive de la matière, matière biologique certes, mais ce n'est que de la matière.

 

De l'anima à l'animus




L'anima est l'Esprit de Dieu qui met en mouvement tout le vivant sans distinction, du végétal à l'homme. L'animus est ce qui donne au petit-d'homme sa dignité ontologique – l'introduction de l'âme – au premier génome formé dès la fusion des deux ADN. L'animus fait la personne. Il la constitue. C'est ce que désigne le terme animation pour l'homme.

 

La création de l'âme



L'âme ne préexiste pas. Elle est créée à chaque premier génome formé par la fusion des deux ADN. Sa fonction est d'être la substance de la forme, en quelque sorte son tuteur. Sa création est première dans le processus fulgurant de l'animus, puisque sont introduits les trois Attributs ou Puissances de Dieu que pourrait enseigner cette indication scripturaire qui se trouve au verset concernant le modelage ou façonnage d'Adam : souffle de vie.

 

Les Puissances ou Attributs divins




a)  Première Puissance : la Memoria dei – Dieu le Père.

La pensée de Dieu le Père devient mémoire dès qu'elle investit la matière et le temps. La Memoria dei, chez l'homme, est agent de la mémoire, et le principe de toutes les formes de mémoires[14]. Elle assume la mémoire biologique, car sans cela, il ne pourrait y avoir la résurrection des corps. En effet, sainte Jeanne d'Arc a eu le corps brûlé comme beaucoup d'autres martyrs de l'antiquité chrétienne. Ils ressusciteront, retrouvant leur corps dans sa  nature et glorifié dans sa substance, parce que celle-ci est impérissable, immortelle. C'est pourquoi, il est à considérer que c'est par la Memoria dei que la mémoire biogénétique est assumée. Ce que nous enseigne la résurrection du Christ dont le Corps ressuscité et glorifié c'est que le corps reste fidèle à son image initiale, elle est inchangée. Ceux qui L'ont connu avant sa mort, L'ont reconnu dans son Corps ressuscité sauf pour les compagnons d'Emmaüs dont le regard trop humain, attaché à la Passion, les empêcha de reconnaître Jésus-Christ.  

Dieu intervient dans le respect des lois qu'Il a établies.

La Memorai dei est une puissance correspondante à la vertu théologale de la Foi, car lorsque je dis : "Je crois en Dieu le Père Tout Puissant…", je dis croire que Dieu ne cesse de penser à moi, car Il me veut avec Lui, et si je suis l'objet personnel de sa pensée, de mon point de vue de créature, je suis sa mémoire et Il est la mienne : "Faites ceci en mémoire de Moi."

 

b)  Deuxième Puissance : l'intellect agent – Dieu le Fils, le Verbe.

L'intellect agente est la Parole de Dieu, le Verbe divin. Le Fils unique énonce la pensée de Dieu le Père qui devient acte, ce que Dieu le Père pense existe, ce que Dieu le Fils dit de la pensée de son Père est acte.

L'agent intellect est la faculté de rechercher la vérité, de la comprendre, de l'enseigner. Il est aussi le principe de tous les modes de l'intelligence. La Vérité est avec l'Amour la nature de Dieu, la Sainte Trinité.

L'intellect agent est la puissance correspondant à la vertu théologale de l'Espérance. La vérité est sa substance, car la vérité du réel et la Révélation, nous font saisir une surréalité qui est la substance de l'Espérance, cause instrumentale de la réalité, ce qui est le propre de l'Espérance : "Je suis la vérité, la vie qui croit en Moi vivra."

 

c)  Troisième Puissance : la volonté d'amour, le spirituel agent – Dieu l'Esprit Saint.

Le spirituel agent est la volonté d'aimer comme Dieu nous aime. Il est aussi celui qui sanctifie et console. Il est de sagesse et d'amour. Il est le principe de tous les modes légitimes d'amour.

Le spirituel agent est la capacité d'aimer et de sanctifier, correspondant à la vertu théologale de la Charité : "…au ciel, il ne nous restera que l'amour."

 

Le souffle vital ou souffle de vie

Le souffle vital ou souffle de vie n'est pas l'Esprit de Dieu qui crée et anime. Il est le don de la vie divine spécifique à l'homme. Ce terme " souffle vital " renferme tout à la fois l'âme, les Attributs de Dieu et la mémoire biogénétique. Il rend l'homme possible de vie surnaturelle dès le temps de la Terre, lui assurant son immortalité.

Le concept d'éternité désigne une existence en dehors du temps et de la matière. Un Esprit sans cause.

 

La mémoire biologique, l'âme, les trois Puissances ou Attributs sont les cinq causes instrumentales qui, par l'intervention de Dieu le Père, réellement présent au premier génome, animent le petit-d'homme et en font une personne dans un même instant T. C'est ce qui permet à Dieu d'enseigner :

"Quand tu te lèves, Je le sais", un cheveu de ta tête ne tombe pas sans que Je le veuille." Et, à une âme privilégiée : "Je suis plus près de toi que ta carotide."

 

À quelle condition l'animation peut-elle se produire ?

La réponse à ce questionnement sous-entend une succession d'interrogations  philosophique, théologique, morale et législative qui nous amènerons à poser la question de la légitimité du législateur.

 

Il existe un consensus universel sur le fait qu'un événement mystérieux permet à l'homme d'avoir la faculté de choisir, d'être libre. La question est de savoir quelle en est la cause ? La nature biologique du vivant ne peut en être la cause, car si tel était le cas, tout le vivant aurait cette capacité. Or, l'homme en a seul la capacité.

Nous savons, et nous l'avons démontré (voir supra), le minéral, le végétal et l'animal ne donnent que ce qui est propre à leur nature, ce n'est donc pas vers eux qu'il faut nous tourner pour découvrir et comprendre les causes instrumentales des capacités intellectives de l'homme, pas plus qu'elles ne se trouveront dans le cerveau humain qui n'est qu'un organe transmetteur ; certes, le cerveau est l'instrument qui permet à l'intelligence de se découvrir, de se déployer, mais il n'en est pas le siège ni la cause instrumentale. Les capacités intellectives de l'homme ont donc une cause qui lui est extérieure. Il convient de garder à l'esprit, que ce sont ses capacités intellectives qui font de lui un règne exclusif non un ordre.

 

Le génome et l'animation

Le sculpteur pense à l'image qu'il veut donner la forme. Il est la cause première de son œuvre, car en effet, il la pense, la conçoit, la projette, quand bien-même la fait-il exécuter par un autre. Dieu le Père agit de même pour la création, ce qui comprend l'homme. Il pense la création et le Verbe dit sa pensée, sa Parole est acte.

Adam et Ève forment l'archétype de l'humanité, leurs descendants reproduisent l'acte de procréation, toutefois, ni la femme, ni l'homme ne sont la cause de l'animation, de l'animus. Il y a donc un troisième acteur.

Les époux unissent leur corps, et à l'instant de cette union la grâce de sponsalité s'active, elle assume cette union, qui est la signification de l'indissolubilité du sacrement du mariage, acté par Adam et Ève au Paradis avant la faute.

Dieu le Père voit non pas deux personnes unis mais trois personnes : la personne de l'époux, celle de l'épouse et l'unité de deux qui est un, ce qui fait trois. Il y a plus qu'une analogie de la Sainte Trinité. La procréation d'un petit d'homme devient un possible selon la volonté de Dieu "croissez et multipliez-vous". Chaque corps y contribue selon son identité sexuelle : le spermatozoïde pour le mâle et l'ovule pour la femelle. "Mâle et femelle, Il les créa." :

"Le mariage n'est donc pas l'effet du hasard ou un produit de l'évolution de forces naturelles inconscientes : c'est une sage institution du Créateur pour réaliser dans l'humanité son dessein d'amour. Par le moyen de la donation réciproque, qui leur est propre et exclusive, les époux tendent à la communion de leur être en vue d'un mutuel perfectionnement personnel pour collaborer avec Dieu à la génération et à l'éducation de nouvelles vies.[15]"    



L'animation se produit 15 à 35 heures après la fécondation de l'ovule. En effet, les généticiens ont observé une modification significative de l'œuf fécondé, dans cette période. Cette information a été communiquée par le professeur Caude-Henrion dans les milieux concernés et auprès des évêques qui ne l'ont pas entendue, car ils ne voulaient pas s'opposer au législateur[16]. Cet instant T. correspond à la fusion des deux ADN marquant la formation du premier génome. Ce n'est donc pas le temps écoulé depuis la fécondation de l'ovule qui importe, mais bien la formation du premier génome issu de cette fusion qui détermine les conditions de l'animation :

"La fusion des deux ADN forme le premier génome qui est la condition exigée pour l'animation.[17]" 

L'animation assume le chiffre biologique formé par la mémoire biogénétique[18] et l'hérédité. C'est alors qu'il y a une personne en voie d'accomplissement, et non pas en puissance ni en devenir. La personne est constituée au premier génome par l'acte d'animation personnel de Père éternel, réellement présent en cet instant-là.

Les Puissances ou Attributs divins, Memorai dei, intellect agent et spirituel agent sont alors actés par Dieu le Père, et s'ordonnent au fur et à mesure que les organes apparaissent et que le corps se forme. L'âme, contenant les cinq facteurs faisant l'animation, devient substance non seulement de la forme, mais également celle de la Personne :  "Le génome reçoit sa dignité anthropologique".

Dieu intervient lors de la formation du premier génome, car il ne peut y avoir deux chiffres distincts : " Il ne peut y avoir deux chiffres distincts[19]", puisqu'il ne peut y avoir deux animations successives et que la mémoire biologique est en acte dès la fusion des deux ADN, ce qui constitue le premier génome. De ce fait, l'animation doit avoir lieu à ce moment précis pour que la mémoire biogénétique soit assumée. Elle ne peut pas être assumée en décalé, puisque le sujet devient immortel, son immortalité – qui est comprise dans la lumière de la résurrection des corps – ne peut lui être conférée qu'au premier génome, car c'est l'homme intégral qui le devient corps, âme et esprit. À cet instant T. il y a une personne à l'image et ressemblance de Dieu.





Le récit de l'Annonciation-Incarnation selon l'Évangile de saint Luc :

"Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans la ville de Galilée, appelée Nazareth, à une vierge qu'avait épousée un homme nommé Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Or l'ange venu vers elle lui dit :"Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes". Lorsque Marie l'eut entendu, elle fut troublée de ses paroles, et pensait qu'elle pouvait être cette salutation. Mais l'ange lui dit : " Ne craignez point, Marie ; vous avez trouvée grâce devant Dieu ; voilà que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur lui donnera le trône de David, son Père ; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob. Et son règne n'aura pas de fin. Marie dit à l'ange : comment cela se fera-t-il ? Car je ne connais point d'homme. Et l'ange répondant lui dit : l'Esprit Saint viendra sur vous et la vertu du Très Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi la chose sainte qui naîtra de vous sera appelée le Fils de Dieu. Et voilà qu’Élisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse ; et ce mois est le sixième de celle qu'on appelle stérile, car à Dieu rien n'est impossible. Alors Marie reprit : voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. Et l'ange s'éloigna d'elle[20]."

 

Dieu a créé la matière ex nihilo pour faire l'homme. Le Magistère nous enseigne infailliblement que Dieu le Fils, le Verbe, a tout pris de la nature humaine sauf le péché. Il n'a écarté aucun aspect de notre condition humaine y compris sur la croix. Il s'est soumis aux lois qu'Il a Lui-même créées afin d'assumer l'homme fait à son image et à sa ressemblance, ce qui inclut les lois biologiques. Certes, il n'a pas été engendré selon les conditions naturelles établies entre un homme et une femme, mais il est un fait, il a fallu que le premier génome soit constitué pour qu'Il s'incarnât et qu'Il assumât tout de la condition humaine. Il n'a pas modifié les lois établies entre le moment de la fécondation de l'ovule jusqu'à sa naissance, qui est miraculeuse ni modifié les lois de vie sociale de sa naissance à sa mort par une action politique. Il a été reconnu pleinement homme. Il n'aurait pu assumer tout de la condition humaine s'Il avait changé quoi que ce soit des conditions entre l'instant de la fécondation de l'ovule à l'instant de sa naissance. Dieu n'est ni trompeur, ni menteur. Il est donc certain que les conditions de l'animation chez l'homme furent identiques et respectées pour Jésus et pour l'Incarnation.

Le Verbe ne pouvait s'incarner que dans une personne : le fiat de Marie fut l'instant T qui permit la fécondation de l'ovule, la formation du premier génome, l'animation  et l'Incarnation. Le Verbe ne pouvait s'incarner que s'il y avait une personne en voie d'accomplissement.

Dès l'instant de l'animation, le premier génome devient une personne. Cette loi biogénétique et surnaturelle vaut pour tous les humains, y compris pour Jésus-Christ, le nazaréen. Tous les hommes ont une animation au premier génome et non pas des jours ni des semaines après la fécondation de l'ovule.

Nous l'avons dit, faisant écho au Magistère de l'Église catholique : le Verbe ne pouvait s'incarner que s'il y avait une personne en voie d'accomplissement, ce que confirme l'enseignement du Pape saint Jean-Paul II : Le premier génome reçoit sa dignité ontologique immédiatement à sa formation. Le premier génome humain est une personne, à qui il ne manque rien, dès l'instant T. de l'animation.

L'animation ne peut se faire qu'à la formation du premier génome, car les lois instituées et fondées pour l'homme par le Créateur valent pour tous les hommes, et s'appliquent également à l'Incarnation du Verbe. Dieu n'a rien exclu de ces lois, sauf le mode opératoire de sa conception et de sa naissance. Il a assumé toutes ces lois parce que l'homme les porte depuis l'origine et qu'elles sont intangibles, bien que blessées par les conséquences du péché originel. En effet, si Jésus-Christ a voulu mourir et ressusciter, c'est afin d'assumer tout ce qui constitue la condition de l'homme blessée par le péché originel.

Si nous intégrons que l'âme est la substance de la forme, proposer que l'animation, dont Dieu le Père est la cause, ait lieu après que les organes commencent à se former et à prendre place, à commencer par le cœur, est en contradiction avec l'entendement universel, qui s'accorde sur le fait que l'âme est la substance de la forme. La mise en place des organes implique qu'ils prennent leur forme, mais comment le pourraient-ils durablement s'ils ne sont pas précédés par la substance de leur forme, c'est-à-dire l'âme ? Si nous considérons que l'âme précède la mise en place des organes, nous en tirons la conclusion que l'animation a lieu au seul moment possible à savoir la formation du premier génome, résultant de la fusion des deux ADN parentaux.

L'image pensée par l'artiste ou Dieu le Père précède l'œuvre, ainsi en est-il pour l'âme, qui est créée et introduite dans le premier génome qui devient une personne non à cause de l'âme par elle-même, mais bien à cause des cinq éléments réunis et assumés à cet instant T : la mémoire biogénétique, l'âme, les trois Puissances ou Attributs. Le premier génome est une Personne ainsi que l'embryon, le fœtus, il en est de même pour un handicapé moteur, mental, un invalide, un vieillard, toutes ces étapes de la vie humaine n'enlèvent rien à la dignité ontologique, rien à la dignité de l'homme. Il est et reste une Personne au-delà de la mort.



C'est en nous appuyant sur la Révélation et les connaissances nouvelles en matière génétique et biogénétique que nous avons pu faire la démonstration philosophique de l'animation dès la formation du premier génome. Nous y sommes parvenus avec la grâce de Dieu, mais aussi dans un esprit d'obéissance au Magistère, enseignement donné par le Pape Benoît XVI qui nous recommandait d'unir la démarche philosophique, la raison, avec la Révélation chrétienne. Ceux de nos philosophes agrippés à l'école philosophique du XVIIème et XVIIIème siècle et posant comme principe philosophique la rupture avec la Révélation sont, encore aujourd'hui, incapables de faire cette démonstration. Il est regrettable que des clercs se croient tenus de rester dans cette école de rupture, ils sont dans l'Église, la parabole du figuier ne donnant pas de fruit, mais plus, certains d'entre eux ont, par une culture de compromission et de corruption soutenu la loi de bioéthique, collaborant de ce fait à la troisième grande transgression celle qui offense Dieu dans sa création paternelle. Il se comprend que Dieu ait laissé l'attentat incendiaire contre la cathédrale Notre Dame de Paris avoir lieu. Puisque l'Église n'a pas voulu défendre l'honneur du Père éternel et ce faisant celui de la Sainte Trinité, pourquoi la Providence empêcherait-Elle ces attentats incendiaires ?

Le Temple de Jérusalem avait une architecture liturgique qui était en lien avec la Présence créatrice de Dieu le Père au premier génome, le Saint des saints. La loi de bioéthique et toutes les lois attentatoires à la vie, à la personne humaine tant dans son identité sexuelle que dans sa dignité ontologique et dans l'évolution de sa personne forment une puissance de transgression dont il nous faudra rendre compte, ce qui a déjà commencé. Nos sociétés sont l'horreur du ciel.

 

 

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[1] Les apparitions à sœur Marianna de Jésus Torres et ses aventures intérieures, ainsi que la mise à sac de Rome par Charles V d'Espagne, et les diverses condamnations prononcées par la très Sainte Vierge Marie condamnent la Renaissance.


[2] Le récent hommage à Auschwitz était une inconcevable hypocrisie, un lavage de conscience au détriment de l'honneur des victimes. Le gouvernement de Macron s'est opposé à leur condamnation.

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[3] Elle a mis en lumière une collusion impliquant les religions, mais surtout un pourcentage élevé de la hiérarchie de l'Église catholique, dont l'actuel occupant du Saint Siège, un collaborateur zélé du mondialisme.


[4] Cette loi comporte un volet autorisant la production du clonage humain et celle de chimères dans une optique industrielle. Une loi demandée par les loges, comme l'a confirmé le grand maître du Grand Orient lors de sa sortie du banquet offert à l'Élysée à l'occasion du deuxième centenaire de l'implantation de la franc-maçonnerie en France.

[5] La pandémie du Covid fut orchestrée par les puissances du mal auxquelles collaborèrent la France et les U.S.A., se servant du laboratoire P. 4 installé au Vietnam[5]. La campagne de vaccination reçut l'impensable soutien d'une hiérarchie catholique française prostituée aux loges et à la république, au point qu'elle monnaya son silence contre l'élargissement de l'assiette fiscale pour les donateurs. Elle tenta d'imposer la généralisation de la réception transgressive du sacrement de l'Eucharistie, imposant la communion dans la main, ce qui aura renforcé l'influence de l'Antéchrist introduit dans l'Église.

 

[6] Nous observons que les découvertes scientifiques s'accélèrent à partir du XVIIIème siècle, mais surtout après la révolution de 1789 ; était-ce un bien ? Le mystère de la vie et sa maîtrise ont toujours étaient l'obsession d'une recherche dévoyée de la connaissance.

 

[7] Empereur romain, philosophe stoïcien.


[8] (Il faut donc considérer que la proposition de saint Thomas repose exclusivement sur celle d'Aristote un païen.) Saint Thomas d'Aquin, pas plus que ses prédécesseurs, n'avait les connaissances scientifiques sur le sujet, son erreur fut de s'appuyer sur Aristote, il eut été prudent de suspendre toute affirmation, et d'admettre, provisoirement, l'impossibilité du connaissable. Il faut, une fois pour toute, considérer que les travaux de saint Thomas d'Aquin ne sont pas infaillibles, certes ils ne comportent pas d'erreur de foi ; mais la philosophie ne tombe pas sous l'autorité de l'infaillibilité. Saint Thomas a commis des erreurs, faute de connaissances scientifiques. Il faut donc considérer certains sujets qu'il a traités comme perfectibles. Lui-même a remis en cause son travail. Élever son œuvre au rang de l'infaillibilité, de la révélation, est une démarche idolâtre ; toute œuvre humaine peut être remise en cause sauf les définitions du Magistère qui sont intouchables. Saint Thomas d'Aquin n'est pas l'Esprit Saint.

 

[9] Dominicain, philosophe réaliste et thomiste, fondateur de la communauté des Frères de Saint Jean. Il enseigna à Fribourg. Son œuvre fait l'objet d'une interdiction d'enseignement.


 [10] (Texte extrait des Cahiers de l'UISH années 85/90 – Conversation sur l'homme comme vivant)

 

[11] Discours A. G. Ac. P. Documentation catholique du 08/04/1998 n° 2179


[12] Gn : 1, 26-27 ; 2, 7 – 15 – 18 – 21 – 23&


[13] Cf. le chapitre : L'Homme


[14] Saint Thomas, dans sa Somme, propose que la Memoria dei dépende de l'intellect agent du fait qu'il existe plusieurs modes de mémoire ; cette proposition ne tient pas, car nous savons que le multiple a pour cause instrumentale l'un. Nous devons considérer que la Memoria dei est bien un attribut ou une puissance autonome, puisque considérant que Dieu le Père pense la création en tout premier acteur, comme l'ouvrier pense d'abord à l'objet qu'il doit façonner, il est conséquent de considérer la Memoria dei indépendante de l'intellect agent et principe des multiples modes de pensée.


[15] Encyclique Humanae Vitae, Pape saint Paul VI.


[16] Ils ont abandonné l'honneur du Père éternel, et Il permit que la cathédrale Notre Dame de Paris soit victime d'un incendie volontaire.

 

[17] Cf. le discours du Pape saint Jean-Paul II.

 

[18] Se rapporte au constat suivant, un vivant est issu d'un autre être vivant.

 

[19] P. M. D. Philippe


[20] Ev. St Luc 1, 26-38

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